Au sujet du livre de Tanya Lhurmann " Le feu de la présence "

Le livre de Tanya Lurhmann, Le feu de la présence aborde la question de la foi en laissant en suspens la question de savoir si elle est fondée ou non et en préférant une approche phénoménologique et comparative : aller observer ce qui se passe effectivement dans l’expérience vécue, celle, par exemple, des chrétiens évangéliques ou des adeptes de la magie. Elle présente la foi comme une capacité construite par une pratique spécifique plus que comme une croyance a priori. Ce parti pris ouvre des perspectives neuves et stimulantes sur ce sujet, ainsi que l’occasion de sortir des certitudes de notre propre foi ou absence de foi (ou de foi dans le caractère illusoire de toutes les fois) pour aller visiter d’autres mondes culturels/cultuels que le nôtre. Je ne vais pas ici tenter de résumer le livre (la chaleur me rend paresseux) mais juste évoquer deux notions que j’ai trouvées particulièrement parlantes. Tout d’abord, celle de la prière comme métacognition. Cette pratique est vue comme l’occasion d’un examen des émotions, pensées et ressentis, ouvrant sur une perspective plus profonde de sa propre vie. Très intéressante aussi l’idée de la prière comme relation imaginale impliquant que le(s) dieu(x) puissent surprendre les attentes de celui qui prie et que se noue ainsi une relation à double sens. Un livre très nécessaire car parlant des ressources que recèle la psyché humaine. 

 

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